Contrefaçons Derel – Comité Juliette DEREL

De nombreuses contrefaçons ou fausses œuvres de Juliette Derel apparaissent sur le marché et en salle de vente, principalement les miroirs.

Afin d’éviter toute déconvenue et perte d’argent, à l’achat comme à la vente, nous conseillons aux collectionneurs et professionnels de faire certifier leurs œuvres avant de s’engager.

Comment les reconnaître ?

Tout d’abord Juliette n’utilisait que la terre rouge de Vallauris, ordinaire, pour les pièces tournées, chamottée pour les pièces modelées.

– Les miroirs sont toujours en terre chamottée rouge.

– Les miroirs et autres œuvres de Juliette sont modelés (ou tournés pour les objets culinaires) JAMAIS DE MOULAGES

– Les œuvres de Juliette sont toujours signées soit sous couverte émaillée cuite, soit par incision cuite, ses miroirs sont, hélas, signés par incision dans un plâtre blanc couvrant la partie ‘verre’ du miroir, hélas et donc prudence, car il est facile de reproduire la signature sur un plâtre neuf !!!

– JAMAIS de fixation type crochet ou autre en métal, scellés à l’arrière des miroirs. Fixation par un cordon, par perçage de la matière .

ATTENTION : plusieurs miroirs portant une fausse signature incisée dans le plâtre, particulièrement bien reproduite, nous sont signalés. ATTENTION au plâtre trop blanc, trop neuf.

– Toute oeuvre NON SIGNEE ET/OU NON CERTIFIEE, principalement les miroirs, sera refusée.

– les formes sont simples , sobres, asymétriques surtout sur les miroirs JAMAIS de protubérances sculpturales ou de grossiers estampages comme on peut en voir sur de faux miroirs ou parfois sur de fausses pièces de forme.

– Les miroirs de forme elliptique ou incurvée sont à exclure.

– Les rares pièces ou miroirs non signés sont revêtus d’une étiquette (voir la monographie de Juliette). Ces étiquettes certifiées et numérotées, sont référencées dans les archives de Juliette.

– Les finitions sont toujours très soignées, JAMAIS de coulures d’émail au dos des miroirs et/ou sur les parties non émaillées des pièces de forme.

– JAMAIS de feutrine ou autre matière en couverture de l’arrière des miroirs

– JAMAIS de marque en forme de CROIX ou autre X au dos des miroirs ou au fond des pièces de forme. Ces signes inventés par le ou les faussaires ne sont aucunement des marques ou signatures de Juliette Derel .

– Les miroirs ( toujours modelés) ,anciens (1ère période) , sont toujours très épais, monoblocs, asymétriques, avec une finition émaillée, d’une couleur d’émail correspondant à son époque de fabrication. Les miroirs plus récents ( 2 ième période) sont très plats et présentent souvent des estampages (les outils d’estampages sont référencés dans les archives de Juliette).

– Les miroirs sont pratiquement toujours percés sur le pourtour par un ou deux trous laissant passer une ficelle ou corde de suspension.

Ces quelques simples conseils doivent permettre de reconnaître rapidement les contrefaçons mais cela ne suffit pas, bien évidemment d’autres éléments beaucoup plus probants sont à disposition des experts.

Les compositions chimiques par mélanges de pigments inorganiques que Juliette réalisait elle même afin d’obtenir ses propres couleurs d’émaillage comme son célèbre ” Orangé ” qui va en fait du jaune au rouge ombré, savant et précis mélange de silicates composé de sulfure de cadmium, de sélénium et autres nécessitent une cuisson précise en température. Il est donc pratiquement impossible de les reproduire parfaitement sans en connaître les dosages.

Une utilisation beaucoup plus complexe que celle des oxydes purs “prêt à l’emploi” généralement utilisés, par simplicité, par les céramistes et que l’on trouve aisément chez tous les fournisseurs.

La PRUDENCE est de mise car un miroir ou une autre œuvre ; peut être une simple copie ; mais si elle porte la signature de l’artiste elle devient une pure contrefaçon avec toutes les conséquences juridiques que cela entraine et au final l’impossibilité de la revendre et sa destruction inévitable . Une perte financière assurée.