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La Céramique dans les années 50

Dans les années 50, la céramique a connu une période de grande créativité et d’innovation. C’était une époque de renouveau après la Seconde Guerre mondiale, et la céramique reflétait cette dynamique.

De nombreux artistes et designers ont expérimenté de nouvelles techniques et ont repoussé les limites de la céramique traditionnelle. Des formes organiques et abstraites ont commencé à émerger, s’éloignant des motifs floraux et des designs plus conventionnels. Les couleurs vives et audacieuses étaient également très populaires, apportant ainsi une touche de modernité aux pièces en céramique.

En parallèle, la céramique utilitaire a également évolué. De nouvelles formes et designs ont été développés pour répondre aux besoins de la vie quotidienne. Des services de vaisselles modernes et des ustensiles de cuisine ergonomiques ont été créés pour faciliter les tâches ménagères.

Les années 50 ont également été marquées par l’essor du design scandinave dans le domaine de la céramique. Les pays nordiques, notamment la Suède et la Finlande, ont produit des pièces en céramique au design épuré et fonctionnel, qui ont connu un grand succès à l’échelle internationale.

En résumé, les années 50 ont été une période d’expérimentation et de créativité dans le domaine de la céramique. Elle a vu l’émergence de nouvelles formes, de couleurs audacieuses et de designs modernes, tout en conservant une fonctionnalité pratique. Ces tendances ont contribué à façonner le paysage de la céramique et ont laissé une empreinte durable sur cet art millénaire.

Cette innovation a touché tous les domaines de notre vie courante .

Tous les objets de notre quotidien qu’ils soient artistiques ou utilitaires ce sont transformés tant sur le plan technologique que sur leur design, dans de nouvelles matières , de nouvelles couleurs . Ces années d’après guerre ont vu apparaitre ,en France, de nombreux jeunes artistes céramistes talentueux ; pour beaucoup venus de tous les coins de France et formés dans ces écoles d’art , alors en plein essor .Ils se sont installés dans les centres traditionnels de production de poterie comme St Amand-en-Puisaye ,Cluny et surtout Vallauris .

Ce qui était traditionnellement de la “poterie” devient en ces années 50 de la “céramique” terme plus artistique, plus noble. On n’est plus Potier mais Céramiste.

Vallauris, épicentre dans les années 50 de la céramique moderne compte à cette époque près de 300 céramistes installés dans la cité pour une production très variable sur le plan qualitatif et créatif. Une vingtaine seulement sortiront du lot pour produire des œuvres de qualité .

Les grands peintres comme Picasso, Chagall, Pignon ,Brauner viendront s’exercer dans les ateliers réputés comme Madoura (contraction de Suzanne Douly et Georges Ramié les fondateurs : MA ison DOU ly RA mié )

L’arrivée de ces peintres ,principalement Picasso, a incité certains céramistes comme Roger Capron, Gilbert Portanier ,Anton Prinner, Lubja Naumowitch…. à élaborer une céramique aux décors peints .ce qui fût une vraie révolution dans le domaine de la céramique tournant le dos aux céramiques traditionnelles aux émaux uniformes et austères .

Parmi les grands céramistes de Vallauris l’on peut citer : Jean Derval ,Roger Capron, Gilbert Portanier, Anton Prinner , Odette Gourju et Ljuba Naumowitch , Albert Thiry , Robert Picault ,Sébastien , Juliette Derel et Jean Rivier ,Roger Collet ,Alexandre Kostanda , Gilbert Valentin ,René Maurel ,François Raty, Suzanne Ramié ……..

Tous utilisaient les mêmes outils, les mêmes techniques seuls les fours les différenciaient: four à gaz ,four électrique , four à bois et bien sûr la terre : chamottée ou pas, blanche ou rouge .

LA MATIERE

Le choix des matières premières des céramistes des années 50 était déterminé par plusieurs facteurs.

Tout d’abord, la disponibilité des matériaux jouait un rôle important. Les céramistes utilisaient souvent des argiles locales ou des matériaux facilement accessibles dans leur région. Ces matériaux étaient souvent abondants et peu coûteux, ce qui les rendait attrayants pour les artistes.

La terre d’argile, blanche ou rouge ,était travaillée naturelle pour le travail en tournage et parfois chamottée pour le travail en modelage. Le chamottage consistait à mélanger à l’argile naturelle du concassage d’argile cuit ce qui donnait à la matière un aspect granuleux et une plus grande solidité à l’œuvre.

Ensuite, les propriétés physiques des matériaux étaient également prises en compte. Les céramistes choisissaient des argiles et des minéraux qui répondaient à leurs besoins spécifiques en termes de texture, de plasticité, de résistance à la chaleur, etc. Certains matériaux étaient mieux adaptés à la réalisation de pièces sculpturales ( modelage : argile rouge) tandis que d’autres étaient préférés pour la poterie utilitaire (moulage : argile blanche) .

De plus, l’esthétique jouait un rôle important dans le choix des matières premières. Certains céramistes recherchaient des matériaux qui produisaient des effets visuels uniques lorsqu’ils étaient cuits, tels que des craquelures, des couleurs vives ou des surfaces texturées. Ils expérimentaient avec différents types d’argiles, d’émaux et de pigments pour créer des effets visuels uniques dans leurs œuvres.

Les émaux consistués de silicates étaient vendus généralement prêt à l’emploi sous diverses couleurs.

les meilleurs céramistes fabriquaient eux mêmes leur émaux en ajoutant aux silicates des pigments inorganiques comme, le sulfure de cadmium ou le sulfure de sélénium ou le sélenio-sulfure de cadmium ( mélange de cadmium et sélénium) ou par des oxydes de zinc ,de cobalt ,de chrome, de fer ,d’aluminium… tous ces oxydes donnent une large palette de couleurs. Mais à ce niveau ; les dosages sont très importants ils constituaient un secret de fabrication jalousement préservé par les céramistes qui redoutaient le copiage, très courant à cette époque et encore de nos jours.

Les céramistes des années 50 étaient également influencés par les traditions et les techniques ancestrales de la céramique. Ils cherchaient à préserver et à perpétuer ces traditions en utilisant les mêmes matériaux et techniques que leurs prédécesseurs.

Dans l’ensemble, le choix des matières premières des céramistes des années 50 était un mélange de facteurs pratiques, esthétiques et traditionnels, qui reflétaient à la fois les ressources disponibles et les aspirations artistiques de l’époque.

-LES OUTILS

Les céramistes utilisaient une variété d’outils pour créer leurs œuvres .

voici quelques-uns couramment utilisés à cette époque mais aussi parfois comme Juliette Derel une multitude d’outils divers et variés ,plus improbables les uns que les autres .

1. Roue de potier : La roue de potier était un outil essentiel pour les céramistes des années 50. Elle permettait de tourner l’argile et de la modeler de manière régulière et symétrique. La roue de potier était utilisée pour créer des formes de base telles que des bols, des vases et des assiettes.

2. Outils de modelage : Les céramistes utilisaient différents outils de modelage pour façonner l’argile selon leurs besoins. Ces outils pouvaient inclure des spatules, des ébauchoirs, des estèques et des couteaux à argile. Ils permettaient de sculpter et de détailler l’argile pour créer des textures, des motifs et des formes spécifiques.

3. Ébauchoirs : Les ébauchoirs étaient des outils en bois ou en métal utilisés pour gratter, lisser et façonner l’argile. Ils étaient particulièrement utiles pour affiner les détails et créer des finitions précises sur les pièces en céramique.

4. Éponges : Les éponges étaient utilisées pour humidifier et lisser la surface de l’argile pendant le processus de modelage. Elles permettaient d’obtenir une surface lisse et uniforme, et d’éliminer les imperfections.

5. Pinceaux : Des pinceaux spéciaux pour appliquer des glaçures et des émaux sur leurs pièces en céramique. Ces pinceaux étaient généralement en poils naturels ou synthétiques et permettaient d’obtenir des finitions précises et des effets de couleurs variés.

6. Four de cuisson : Ils utilisaient des fours de cuisson à gaz ou électriques, rarement à bois, . Ces fours permettaient de soumettre les objets à des températures élevées, ce qui les rendait durables et solides. Les céramistes devaient maîtriser le processus de cuisson pour obtenir les résultats souhaités en termes de couleur, de texture et de solidité de leurs pièces.

Ces outils de création étaient considérés comme essentiels et étaient utilisés pour façonner l’argile, créer des formes, ajouter des détails, appliquer des glaçures et cuire les pièces en céramique. Ils ont contribué à la réalisation d’œuvres uniques et caractéristiques de cette période.

-LA PRODUCTION

Tous ces céramistes ont créé une variété impressionnante d’objets pour l’aménagement intérieur. Voici quelques exemples courants :

1. Vases : Les vases en céramique étaient très populaires dans les années 50. Ils étaient souvent conçus avec des formes organiques et des motifs peints, abstraits. Certains céramistes utilisaient également des techniques de glaçure pour obtenir des effets de couleur et de texture uniques.

2. Lampes : Création de lampes en céramique . Ces lampes pouvaient avoir des bases sculpturales ou des motifs décoratifs. Les créateurs utilisaient souvent des glaçures colorées pour ajouter de la personnalité à ces pièces.

3. Bols et plats : Les bols et les plats en céramique étaient utilisés pour servir les repas tout en étant des éléments décoratifs. Les céramistes les produisaient avec différentes formes, motifs et couleurs pour créer des pièces uniques et fonctionnelles.

4. Carrelage : Les céramistes ont également créé des carreaux en céramique pour les revêtements de sol et de mur. Ces carreaux étaient souvent ornés de motifs géométriques ou de scènes abstraites, ajoutant une touche artistique aux espaces intérieurs.

5. Sculptures : Certains céramistes plus artistes qu’artisans ont également créé des sculptures pour l’aménagement architectural et la décoration intérieure. Ces sculptures pouvaient être abstraites ou représentatives, et étaient souvent utilisées comme pièces décoratives sur les meubles ou les murs.

6. Objets décoratifs : Les céramistes ont créé une variété d’objets décoratifs en céramique tels que des figurines, des coupes à fruits, des porte-plumes, des vases à fleurs ,des boîtes, des miroirs ,des bijoux etc …. Ces objets, très en vogue dans les années 50 ajoutaient une touche artistique et personnelle aux espaces intérieurs.

Les céramistes des années 50 étaient connus pour leur créativité et leur maîtrise des techniques de céramique. Leurs créations en céramique pour l’aménagement intérieur étaient appréciées pour leur beauté, leur originalité et leur fonctionnalité.

Certains se sont enfermés dans un style souvent purement commercial en travaillant par moulage et produisant en grande série de façon industrielle où le céramiste n’intervient pas , comme Roger Capron, Robert Picault , Accolay, Pol Chambost ou plus artistique comme Jean Derval, Juliette Derel , Anton Prinner, Lubja Naumowitch, Suzanne Ramié ,Georges Jouve des céramistes remarquables qui ont crée par modelage de véritables œuvres d’artistes en pièces uniques.

Cette dualité entre la pièce unique et la pièce de série provoqua un profond malaise parmi de nombreux céramistes de ces années 50 : fallait il produire en série ou en pièces uniques? fallait il être artisan ou artiste? Fallait il choisir le moulage en série industrielle ou le modelage en pièce unique ?

Question cruciale qui se posait et se pose toujours à notre époque : quelle valeur, quel crédit doit on accorder à un objet de série industrielle par rapport au même objet réalisé en pièce unique?

Difficile choix cornélien .Certains comme Roger Capron ou Robert Picault et même Madoura optèrent pour la série donc pour le moulage devenant de simples artisans et/ou industriels reproduisant chaque pièce en centaines et centaines d’exemplaires et succombant ainsi aux sirènes de l’argent .L’œuvre devient, hélas, qu’une simple reproduction sans réel intérêt artistique car le créateur n’intervient plus ,elle n’est plus une œuvre mais un simple objet qui devient, à la céramique, ce qu’est la lithographie à la peinture . D’autres résisteront à la tentation pour rester de vrais artistes en créant de véritables œuvres d’art en pièces uniques.

Cette confrontation entrainera sur Vallauris maintes jalousies et disputes avec la levée d’une véritable fronde contre ces artisans/industriels qui reproduisent en série ; comme cette exposition organisée par Jean Derval avec pour slogan ” La mort de la pièce unique” . Ce dévoiement pour ne pas dire cette trahison provoquera inéluctablement le déclin de Vallauris . Il en est de même, de nos jours, dans le monde de l’art entre le vrai collectionneur qui achète une œuvre d’art ,pièce unique , par passion contre celui, souvent simple spéculateur ,qui achète une reproduction sans aucune conviction . Vraie question philosophique? .

De nos jour Vallauris n’est plus que l’ombre d’elle même, il n’y a pratiquement plus d’ateliers ,les céramistes ont finit par déserter la cité , c’est vraiment dommage.

Revenons aux œuvres des ces céramistes des années 50 à travers les plus significatives, les plus courantes ,les plus appréciées . Avec comme exemple celles de notre vie quotidienne : les vases , les bijoux , les miroirs et celles plus artistiques comme les sculptures .

LES VASES

La conception des vases en céramique des artistes des années 50 est déterminée par plusieurs facteurs :

1. Contexte historique et culturel : La géométrie “culturelle” des vases en céramique des années 50 est influencée par le contexte historique et culturel de cette période. Les artistes de l’époque étaient souvent inspirés par les mouvements artistiques et les idées dominantes de leur temps. Par exemple, le modernisme et l’abstraction géométrique ,des courants artistiques importants dans les années 50. Ces influences se reflétaient souvent dans la géométrie des vases en céramique.

2. Mouvements artistiques et courants esthétiques : Les vases en céramique des années 50 ont été créés dans le cadre de différents mouvements artistiques et courants esthétiques. Par exemple, le Bauhaus, le constructivisme et le minimalisme étaient des mouvements influents à cette époque. Ces courants mettaient l’accent sur la géométrie, la simplicité des formes et l’utilisation rationnelle de l’espace, ce qui se traduisait souvent dans la géométrie des vases en céramique. Le modelage par rapport au tournage traditionnel a permis cette explosion créative Juliette Derel , Claire Debril , Picasso , Jean Derval sont l’expression même de cette explosion. Les formes les plus invraisemblables apparaissent ; d’une géométrie déroutante.

Cette expression de la géométrie libre ou forme libre devient alors une norme pour les artistes reconnus.

3. Techniques céramiques spécifiques : Les artistes céramistes des années 50 utilisaient donc différentes techniques pour créer leurs vases en céramique. Certaines techniques, comme le modelage, le tournage ou le moulage, peuvent avoir une influence sur la géométrie des vases. Par exemple, la technique du tournage peut donner des formes plus symétriques et régulières, tandis que le modelage manuel peut permettre des formes plus organiques et asymétriques.

4. Inspiration artistique individuelle : Chaque artiste a sa propre vision artistique et son propre langage visuel. La géométrie “culturelle ” des vases en céramique des artistes des années 50 peut donc être influencée par leur inspiration individuelle. Certains artistes peuvent être attirés par des formes géométriques simples et épurées, tandis que d’autres peuvent préférer des formes plus complexes et abstraites. La personnalité, l’expérience et les influences personnelles de chaque artiste jouent un rôle important dans la géométrie des vases en céramique. Les œuvres de Claire Debril , Juliette Derel ,Georges Jouve , de style bien différent, en sont le parfait exemple.

En résumé, la géométrie “culturelle” des vases en céramique des artistes des années 50 est déterminée par le contexte historique et culturel, par les mouvements artistiques et courants esthétiques, par les techniques céramiques spécifiques et l’inspiration artistique individuelle. Ces différents facteurs contribuent à la création de formes géométriques spécifiques innovantes, qui caractérisent les vases en céramique de cette époque.

LES BIJOUX

Dans les années 50, la création de bijoux en céramique était une démarche artistique novatrice et audacieuse. Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi les céramistes de cette époque ont choisi de se tourner vers la création de bijoux en céramique :

1. Exploration de nouvelles formes d’expression : Les artistes principalement féminins sont souvent à la recherche de nouvelles façons d’exprimer leur créativité. La création de bijoux en céramique offrait à la céramiste des années 50 une opportunité de repousser les limites de son art et d’explorer une nouvelle forme d’expression artistique. Son rôle était aussi provocateur , il devenait, socialement ,un signe d’appartenance par une confrontation entre la richesse des matériaux précieux et ceux, pauvres et ordinaires que sont les terres, entre les….. “riches et les pauvres”. Une opposition à une époque où l’on aimait exhiber ses richesses par le port de bijoux précieux.

2. Expérimentation avec les matériaux : La céramique est un matériau polyvalent qui permet une grande liberté de création. En utilisant la céramique pour créer des bijoux, l’artiste pouvait ,avec différentes techniques et textures , obtenir des résultats uniques et originaux.

3. Réponse à une demande de marché : Les années 50 étaient marquées par un intérêt croissant pour les bijoux artisanaux et les pièces uniques. La création de bijoux en céramique répondait à cette demande de marché en offrant des pièces originales et distinctives, loin des bijoux en métal plus traditionnels.

4. Exploration de nouvelles tendances artistiques : Les années 50 étaient une période de changement et d’innovation dans le monde de l’art et du design. Les céramistes pouvaient être influencés par les mouvements artistiques de l’époque, tels que l’expressionnisme abstrait ou le modernisme, et chercher à les intégrer dans leurs créations de bijoux .

En résumé, la création de bijoux en céramique dans les années 50 était une façon pour les céramistes d’explorer de nouvelles formes d’expression artistique, d’expérimenter avec les matériaux, de répondre à une demande de marché et de suivre les tendances artistiques de l’époque. C’était une démarche créative et innovante qui contribuait à la diversité et à l’évolution de l’art de la céramique.

LES MIROIRS

Les miroirs ont eu un énorme succès dans ces années 50. Du coup tous les céramistes et autres artistes ce sont mis à créer et fabriquer des miroirs . En pièces uniques comme Juliette Derel, Line Vautrin , Mithe Espelt , Isabelle Ferlay et Fréderique Bourguet (les Argonautes) ou en industriel comme Roger Capron .

Seuls les miroirs en pièces uniques connaissent, encore de nos jours, un énorme succès ; ceux industriels n’ont jamais connus de vrais succès et ont très peu d’intérêt, ce qui est un exemple entre la valeur artistique d’un objet de série fabriqué en grand nombre, et un objet fait main en pièce unique.

1-Exploration de nouvelles techniques : La création de miroirs en céramique offrait aux artistes une opportunité d’explorer de nouvelles techniques de travail de la céramique. La manipulation de la céramique pour créer des surfaces réfléchissantes et lisses nécessitait des compétences et des connaissances spécifiques.

2- Expérimentation avec les matériaux : Les années 50 étaient une période de recherche et d’expérimentation dans le domaine des matériaux. L’artiste pouvait être intéressée par l’utilisation de la céramique pour créer des objets fonctionnels, tels que les miroirs, afin de repousser les limites traditionnelles de l’art de la céramique.

3-Esthétique et design uniques : Les miroirs en céramique offrent une esthétique unique et peuvent être conçus dans une variété de formes et de styles. Le céramiste pouvait être attiré par la possibilité de créer des miroirs originaux, véritables œuvres d’art ,qui se démarqueraient des miroirs conventionnels en métal ou en verre. Les miroirs de Juliette Derel , de Line Vautrin ou des Argonautes en sont un parfait exemple.

4- Intégration dans l’art du quotidien : Les années 50 étaient également marquées par un intérêt pour l’intégration de l’art dans la vie quotidienne. La création de miroirs en céramique pouvait être considérée comme une façon d’apporter de l’art et de l’esthétique dans les espaces domestiques.

En résumé, la création de miroirs en céramique par les artistes des années 50 était une démarche qui permettait d’explorer de nouvelles techniques et de repousser les limites de la céramique. C’était également une façon d’apporter de l’art dans la vie quotidienne et de créer des objets fonctionnels à l’esthétique unique.

-LES SCULPTURES

Il existe plusieurs critères pour différencier les sculptures novatrices des années 50. Voici quelques points à prendre en compte :

1. Originalité conceptuelle : Ces sculptures se distinguent par leur originalité conceptuelle. Elles présentent des idées novatrices et uniques, repoussant les limites de l’art sculptural de l’époque. Elles se démarquent, par des formes, des motifs ou des concepts audacieux qui captent l’attention et suscitent l’intérêt.

2. Maîtrise technique : Les sculptures des années 50 démontrent une maîtrise technique remarquable. Les sculpteurs de cette époque étaient souvent des artisans hautement qualifiés, et leurs sculptures reflètent une compréhension approfondie des matériaux et des techniques sculpturales. La précision des détails, la manipulation des formes et des textures, ainsi que l’utilisation créative des matériaux sont des signes de qualité technique.

3. Innovation formelle : Novatrices, innovantes les sculptures 50 se démarquent également par leur innovation formelle. Elles explorent de nouvelles formes, des compositions originales et des arrangements spatiaux uniques. Les sculpteurs de cette période étaient souvent en quête de nouvelles expressions artistiques, en expérimentant des styles abstraits, organiques ou géométriques, et en repoussant les conventions traditionnelles de la sculpture.

4. Réception critique et reconnaissance : Les sculptures 50 ont généralement été bien accueillies par la critique d’art et ont reçu une reconnaissance significative. Elles ont été exposées dans des galeries renommées, des musées ou des événements artistiques importants de l’époque comme à Vallauris au Nérolium ( Le Nérolium était le nom d’une coopérative agricole du sud de la France ) coopérative qui possédait deux distilleries dont celle de Vallauris, vaste bâtiment où était organisé chaque année une exposition des céramistes de Vallauris. La réputation du lieu vient du fait que c’est lors de ces expositions qu’ont été exposées les premières œuvres céramiques de Picasso, Miro ,Cocteau , Chagall .

La réception critique et la reconnaissance institutionnelle sont des indicateurs de la valeur artistique et de l’importance historique d’une sculpture.

5. Influence et impact : Les sculptures des années 50 ont souvent eu une influence durable sur le développement de l’art sculptural. Elles ont pu inspirer d’autres artistes, influencer les courants artistiques ultérieurs ou marquer un tournant dans l’histoire de la sculpture. L’impact et l’influence d’une sculpture peuvent être évalués en étudiant son héritage artistique et son importance dans l’histoire de l’art.

L’INFLUENCEUR

Picasso a inspiré les céramistes dans les années 50 en raison de son approche novatrice de la création artistique. En tant que peintre et sculpteur renommé, Picasso a repoussé les limites de l’art traditionnel et expérimenté de nouvelles techniques et formes d’expression. Ses œuvres, caractérisées par des formes abstraites et des motifs audacieux, ont captivé l’imagination des céramistes de l’époque. Ils ont été inspirés par sa liberté créative, sa capacité à fusionner les formes et à explorer de nouvelles idées. Picasso a également joué un rôle important dans la promotion de la céramique en tant qu’art à part entière, en collaborant avec des céramistes et en exposant ses propres pièces. Son influence sur les céramistes des années 50 a contribué à l’émergence d’un mouvement artistique dynamique et innovant dans le domaine de la céramique.

En résumé, les sculptures en céramique des années 50 se distinguent par leur originalité conceptuelle, leur maîtrise technique, leur innovation formelle, leur réception critique et leur reconnaissance institutionnelle, ainsi que leur influence et leur impact sur l’art sculptural. L’évaluation de ces critères peut aider à différencier les sculptures d’exception qui se démarquent de celles plus ordinaires.